Ce que je déteste au USA – Reaction à la video de Sandrea

Il y a quelques semaines Sandrea à publié une vidéo sur sa chaîne YouTube : ce qu’elle n’aime pas, ce qui l’énerve ou qu’elle ne comprend pas aux États-Unis. En tant qu’expatriée aux US depuis 4 ans maintenant, sa vidéo m’a donné envie de réagir à mon tour, d’abord sur ses propos, ensuite sur ce que je n’aime pas ici.

Le cow tipping

Cela consiste à faire basculer et tomber une vache en se faufilant discrètement lorsqu’elle est endormie et ceci à des fins divertissantes.

Il s’agit apparemment d’une pratique courante chez les adolescents. Je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas passé mon adolescence aux États Unis, si c’est parce que je fréquente les bonnes personnes (qui n’ont pas d’idées barbares), si c’est parce que je ne vis pas dans une région rurale et agricole du pays où tout simplement PARCE QUE C’EST UNE LÉGENDE URBAINE (qu’on a voulu faire avaler à une jeune Française une peu crédule) mais je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. Évidemment ça me dépasse et si ça existe vraiment je trouve ça abominable !

Dans le sud des États-Unis, après Labor Day, porter du blanc en dessous de la ceinture n’est plus socialement accepté (jupes, pantalons, shorts, chaussures)

Dans sa vidéo, Sandrea parle de Memorial Day (qui a lieu à la fin du mois de mai), je pense qu’il s’agit en fait de Labor Day, le premier week end du mois de septembre. L’interdiction de porter du blanc commencerait donc à Labor Day et se terminerait lors de Memorial Day.

D’après mes recherches cette règle a été établie par la bourgeoisie féminine de la fin du XIXème siècle / début du XXème. Après la guerre civile, de plus en plus de gens devenaient millionnaires et il était difficile de distinguer les nouveaux riches (mal perçus) des riches issus de la haute société. Ces femmes de la haute société ont donc créé des dizaines de règles afin de pouvoir se différencier.

Je ne connaissais pas cette règle non plus, je pense qu’aujourd’hui il s’agit plus de marquer le passage de la période estivale à l’automne. Ce que j’aime, c’est qu’ici à Los Angeles, peu importe votre tenue vestimentaire, personne ne vous scrute, je n’ai jamais senti le moindre regard, subi le moindre jugement quand à ma façon de m’habiller (ce qui n’est pas le cas en France où j’ai toujours beaucoup de réflexions sur ce sujet lorsque j’y retourne). Pas plus tard que la semaine dernière je suis allée au ciné en pyjama, je fais aussi ma lessive et mes courses en pyjama régulièrement (rentré des mes Ugg !). Quoi qu’il en soit, ici, l’été perdure jusqu’au début du mois de novembre donc je ne vois pas pourquoi il faudrait arrêter de porter du blanc début septembre…

À ce propos, je suis en train de vous écrire un post sur le look de la Californienne, il sera en ligne très bientôt !

La culture des gens populaires qui sont mis sur un piédestal (Prom Queen & King)

C’est un fait, les Américains sont beaucoup dans la récompense publique. Coupes, médailles, couronnes, il s’agit de récompenser les meilleurs et d’entretenir la compétition. Ça ne serait pas si mal si ça ne devenait pas une course à la reconnaissance sociale. Je le vois avec ma fille, à l’école dès les plus petites classes, il y a les populaires et les autres. Grosso modo, être populaire se mérite (pour de plus ou moins bonnes raisons) et à la moindre erreur on peut perdre son statut. Un titre qui bien trop souvent est remis à de petites terreurs et qui permet de traiter les autres comme de la crotte. Bref, cette course a la popularité me fatigue, m’irrite, ne génère souvent pas de bonnes valeurs et alimente les inégalités. Ceci dit, même si ont met beaucoup moins de mots dessus, le problème existe en France, parce que la collectivité c’est la jungle et que chercher la reconnaissance de ses paires fait partie du jeu, où que l’on se trouve.

Le fundraising (levées de fonds) dans les écoles Américaines

Sandrea parle de l’école privée de sa fille, mais toutes les écoles américaines le font, qu’elles soient privées ou publiques. Dans l’ancienne école de ma fille était demandée une participation facultative mais vivement encouragée de $1500 par famille. Les premiers mois de l’année, lors du rassemblement hebdomadaire des parents et des professeurs le lundi dans la cour de récréation, le Principal énumérait les noms et prénoms des enfant qui avaient donné cet argent (et ce toutes les semaines). L’information de qui avait les moyens de payer et de qui ne les avait pas était publique. À tel point que chaque famille qui avait versé cette somme avait son nom sur une décoration de l’arbre de Noël de l’école. Cela se manifeste entre autre aussi lors de la vente annuelle des cookies. L’enfant qui a réussi à vendre le plus de cookies est couvert de cadeaux. Aux États-Unis, avoir de l’argent est très très valorisé, malheureusement au détriment de ceux qui en ont moins…

Walmart

Il s’agit de la plus grosse chaîne de supermarchés pas chers des États-Unis. Sandrea y a trouvé une couche pleine laissée négligemment au fond de son caddy.

Alors oui, Walmart est un supermarché cheap, qui n’attire pas les couches les plus éduquées de la population. Cependant j’ai trouvé que les propos de Sandrea relevaient très clairement du snobisme et qu’elle exprimait tout cela avec beaucoup de condescendance. En faisant ses courses chez Walmart on le sait, on s’expose à côtoyer certaines personnes, en l’occurrence celles susceptibles de faire ce genre de choses. À chacun de se rendre dans le type d’endroit qui convient à ce qui lui est possible d’accepter. Je trouve les américains particulièrement respectueux d’autrui en règle générale (et ce bien plus que les Français) et pour moi cet incident est ponctuel et complètement isolé. C’est anecdotique et ne justifie pas qu’on en fasse une généralité. Quant à la propreté des toilettes et l’amabilité des employés, je pense que si ça ne plaît pas, il ne faut pas s’infliger ça et faire ses courses ailleurs.

P. S. : Cherchez « People of Walmart » dans Google photos, vous comprendrez.

Les vendeurs qui poussent à la consommation sur les stands dans les malls

D’abord il y a les mêmes en France, voire même pires (France Loisirs bonjour !) et je n’ai personnellement jamais été embêtée par l’un d’entre eux. Je ne les trouve ni lourds ni dérangeants, j’imagine juste qu’ils font leur métier et sont payés à la commission. Ce que je fais c’est que je passe devant eux sans les regarder et ils comprennent naturellement que je ne suis pas intéressée. Si l’un d’entre eux m’interpelle, je dis non merci poliment et continue mon chemin. Nul besoin d’en faire tout un plat…

Le coût de la nourriture & les fast foods

Pour ça, elle a raison. Lorsque j’étais en France, je faisais mes courses chez Monoprix ou Carrefour Market, des enseignes qui n’étaient pas connues pour être les moins chères. Depuis que je vis au États-Unis mon panier hebdomadaire a plus que doublé pour la même quantité d’achats. En revanche je mange plutôt souvent au fast food et ça me revient bien plus cher que de manger à la maison. Bien entendu il y a toujours la formule 2 McChiken pour $3, la maxi fries à $1,50 chez McDonald mais si on veut manger correctement c’est plus cher. Je paye mon menu FiletOfish $10 chez McDonald et mon menu Beyond Burger (viande vegan) $12 chez Carl’s Jr. Tout est une question de choix et on peut aussi mal manger chez soi qu’au fast food (je vous assure que les supermarchés ici sont bourrés de cochonneries). Donc est-ce que ça alimente le problème de l’obésité… Oui et non, c’est surtout une question de culture, d’éducation et de fast foods au km² selon moi.

Les 2 meilleurs fast foods aux États-Unis sont Chick-Fil-A et Freebirds

Pour ce qui est de Freebirds, je ne pourrais pas me prononcer, je n’y suis jamais allée, il n’y en a pas à Los Angeles. En ce qui concerne Chick-Fil-A, je suis entièrement d’accord avec Sandrea. Il s’agit du fast food où on a l’impression de faire le moins de mal à son corps. Tout est frais et savoureux et leur sauce signature est divine. C’est le fast food préféré de notre famille. Nous avions arrêté d’y aller quand nous avions appris que l’enseigne supportait des associations anti-gay en Afrique. Depuis novembre 2109 leur décision d’arrêter leurs dons à été rendue publique et nous y allons de nouveau. J’ajouterais Shake Shack à la liste des meilleurs fast foods, pour leur Shroom Burger et leurs frites particulièrement bonnes. Pour moi, les plus mauvais fast foods restent In & Out et Jack in the box.

Ce que moi je déteste aux États-Unis…

Les plats surgelés

Je cuisine peu, je n’aime pas ça. Depuis que je vis ici, ça a changé parce que je n’ai pas le choix. Ceci dit parfois j’aimerais avoir pour solution de repli des petits plats qui m’attendent sagement dans le congélateur. Sauf qu’aux États-Unis il n’y a pas Picard ni Thiriet, les surgelés de qualité se font malheureusement rares et chers…

L’assurance santé

Vaste sujet que je ne vais pas détailler ici mais j’en ai pour moins cher de me faire soigner en France sans aucun remboursement (parce que je ne suis plus couverte par la CPAM depuis que j’ai quitté mon pays) qu’à Los Angeles avec mon assurance santé. Tout est dit !

Les Distances / Le trafic

Ici il faut toujours prendre la voiture pour tout (ou presque), les distances sont toujours énormes. Il est possible d’avoir un ami qui vit dans la même ville que soi mais de ne jamais le voir parce qu’il faudra pas moins d’une heure de voiture pour se rendre chez lui. Le trafic dense et l’étalement de la ville ne font vraiment pas bon ménage et sont souvent décourageants.

L’absence de volets

Est-ce qu’un jour un Américain est venu en Europe et s’est dit : « Ah tiens, voici un device qui permet de dormir plus longtemps et dans de meilleures conditions lorsqu’il fait jour… C’est nul ! » ? Sûrement que oui…

Le coût de la vie

Que cela soit au supermarché comme je vous l’expliquais un peu plus haut, ou concernant le prix des loyers, du cinéma et de la moindre sortie, tout est très très cher. Je ne généralise pas parce que c’est surtout propre à certains états dont la Californie mais le coût de la vie ici est exhorbitant.


Il y a sûrement encore bien d’autres choses mais ce sont celles qui me viennent à l’esprit. Que vous soyez expat ou simplement visiteurs, n’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous n’aimez pas aux États-Unis !

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